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14 septembre 2006

RDCongo: Kabila et Bemba se rencontrent pour la 1e fois depuis août

      RDCongo: Kabila et Bemba se rencontrent pour la 1e fois depuis août            

© AFP
Le vice-président de RDCongo Jean-Pierre Bemba, le 24 août 2006 à Kinshasa
© AFP/Arch. Lionel Healing
KINSHASA (AFP) -    jeudi 14 septembre 2006 - 12h28   Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila et le vice-président Jean-Pierre Bemba se sont entretenus mercredi soir en tête-à-tête, pour la première fois depuis les affrontements entre leurs troupes fin août à Kinshasa.

Les deux hommes, qui se retrouveront au second tour de la présidentielle en RDC, se sont entretenus pendant près de deux heures à huis clos au palais présidentiel à Kinshasa.

Ils n'ont fait aucune déclaration à l'issue de cette première rencontre depuis que leurs troupes respectives se sont affrontées du 20 au 22 août à Kinshasa, faisant au moins 23 morts. Ce long tête-à-tête a immédiatement suivi deux réunions successives au sommet de l'Etat, rassemblant les plus hauts responsables politiques et militaires du pays, a indiqué le porte-parole du président Kudura Kasongo.

La première de ces réunions a rassemblé en fin de matinée le président Kabila et les vice-présidents Bemba, Azarias Ruberwa et Arthur Zahidi Ngoma. La seconde s'est élargie aux plus hauts responsables de l'armée, ainsi qu'aux ministres de la Défense, de l'Intérieur et des Affaires étrangères, au sein du "Conseil supérieur de la défense" (CSD). "La vie de l'Etat a repris (...). Nous sommes en mesure de reprendre l'activité comme il se doit", s'est réjoui le vice-président Zahidi Ngoma.

De son côté, le ministre de la Défense, Adolphe Onusumba, a indiqué qu'avaient notamment été abordées "la question liée à la situation sécuritaire du pays ainsi que celle des relations avec les pays voisins", sans donner plus de détails.

© AFP
Le président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila vote à Kinshasa, le 30 juillet 2006, à l'Institut de la Gombe
© AFP/Archives Marco Longari

L'ensemble de ces rencontres, vivement encouragées par la communauté internationale, marque une normalisation de la situation politique en RDC après les violences de la fin août qui ont menacé la poursuite du processus électoral dans ce pays qui sort de près de cinq ans de guerre (1998-2003) Ces rencontres sont un "bon signe", selon une source diplomatique. Mais "il faut maintenant s'atteler à régler les problèmes : cantonner sérieusement les troupes et respecter les règles du jeu démocratique pour terminer ce processus" électoral, selon la même source.

Alors qu'une embellie se dessinait au plan politique avec cette reprise de contact au plus haut niveau de l'Etat, la Cour suprême de justice (CSJ) a annoncé "l'inconstitutionnalité" du calendrier de la Commission électorale indépendante (CEI) fixant le second tour de la présidentielle au 29 octobre.

La Cour estime que la CEI a violé l'article 71 de la Constitution qui prévoit qu'un second tour éventuel soit organisé "dans un délai de 15 jours". Or la CEI avait elle-même fixé la proclamation des résultats définitifs du premier tour au 31 août et la date du second tour au 29 octobre, dépassant le "délai de 15 jours prévu par la Constitution".

Selon les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle publiés le 20 août par la CEI, MM. Kabila et Bemba sont arrivés en tête, avec respectivement 44,8 et 20% des suffrages exprimés. La CSJ a rejeté les huit recours en contestation de ce scrutin mais n'a pas encore proclamé les résultats définitifs de l'élection.

Elle doit encore se prononcer sur une requête introduite le 5 septembre par la CEI, qui justifie le choix de son calendrier.

"Nous avons invoqué un cas de force majeure, qui ne permet pas d'organiser le second tour de la présidentielle avant" la date du 29 octobre, a déclaré à l'AFP Dieudonné Mirimo, le rapporteur de la CEI.

"Nous avons motivé cette requête. les raisons sont connues de tous: nous devons déployer 60.000 kits électoraux (urnes, isoloirs, encre...) dans près de 50.000 bureaux de vote, nous devons imprimer et acheminer les bulletins de vote dans un pays immense. Tout cela est très long", a-t-il expliqué.

Un responsable de la CEI se disait "assez confiant" mercredi soir, dans l'attente de l'examen de cette requête, qui pourrait intervenir dès jeudi, selon une source judiciaire

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